Pourquoi j’aime autant la scène ? Parce que c’est au moment présent. L’accident, l’imprévu, une voix qui se casse, une sonnerie de téléphone intempestive, un orage soudain, une interprétation particulière À CE MOMENT-LÀ. Bien sûr, il y a le moment de vertige et de vide avant de monter sur la scène. Moment essentiel de solitude, de concentration, d’oubli du reste de la vie. Et cette chose se fabrique en temps réel, elle est vraie, elle a du sens. Que ce soit pour un concert ou une représentation théâtrale, c’est le même processus. Raté ou réussi, imparfait évidemment, toujours en devenir, en mouvement, jamais fixé à l’avance, malgré les heures de répétitions. C’est la vie, le corps, l’imaginaire, une vérité crue qui s’exprime devant et avec le public.
Suis si heureuse de participer à ce mouvement.
Photo prise à Lignières ce vendredi 11 mai, par je sais pas qui. Tous droits réservés à l’inconnu.